Françoise d'Eaubonne Toulouse 24 septembre

Rencontres autour de Françoise d’Eaubonne

Toulouse du 24 au 26 septembre 2024

Le collectif 10-Dalmatie est heureux de vous inviter à (re)découvrir Françoise d’Eaubonne. A travers un film suivi d’un débat en présence de son fils Vincent et d’une mise en mouvement avec la vision écoféministe de l’Aïkido par Manon Soavi. Une occasion à ne pas manquer !

Françoise d'Eaubonne Toulouse 24 septembre

Une soirée exceptionnelle

Le mardi 24 septembre au Dojo Yuki-ho, à 19h30, entrée libre.

“Françoise d’Eaubonne, une épopée écoféministe”

Projection du film de Manon Aubel.

Ce film est le premier sur cette femme de lettres visionnaire, il présente des documents inédits, des manuscrits et archives photographiques. Interrogeant ses proches ainsi que des chercheuses, historiennes, éditrices qui commentent la résonance de son héritage féministe et écologiste. Avec la participation de Marie-Jo Bonnet, Isabelle Cambourakis, Caroline Golblum, Elise Thiébaut, David Dufresne, Alain Lezongar et Vincent d’Eaubonne.

Durée 52 minutes. Production Sancho & C° 2022

Françoise d'Eaubonne
Après le film rencontre-débat avec :

Vincent d’Eaubonne.

Fils de Françoise d’Eaubonne, il travaille sur les questions anthropologiques qui ont sous-tendu les recherches de sa mère sur les racines du patriarcat, en élargissant sa réflexion à la lumière des progrès réalisés au cours des 50 dernières années. Ceci le porte à intervenir auprès de diverses organisations et médias sur le thème des liens entre écoféminisme, démocratie et décroissance, à la lumière des défis auxquels notre espèce est confrontée.

Manon Soavi,

Enseignante d’aïkido au sein de l’École Itsuo Tsuda et autrice, elle conduit des stages en France et en Italie. Elle travaille sur les liens entre la pensée écoféministe et le dépassement du dualisme corps-esprit. Elle œuvre à la diffusion de la philosophie pratique du Non-Faire qu’elle met en résonance avec la pensée écoféministe de Françoise d’Eaubonne.

Une mise en mouvement du corps

Dans le prolongement de la soirée les 25 et 26 septembre vous pourrez découvrir une vision écoféministe de l’Aïkido avec Manon Soavi . Une pratique de soi qui transforme notre réalité et notre rapport au monde

Des séances ouvertes à tous·tes débutant·es bienvenu·es.

Gratuit sur inscription

  • 25 sept, 19h30, séance ouverte à tous·tes.
  • 26 sept, 19h30, séance réservée aux femmes en non-mixité choisie.
Manon Soavi

Dojo Yuki Ho 10 rue Dalmatie, 31500 Toulouse (quartier Marengo) Contact

POUR ALLER PLUS LOIN :

Qui était Françoise d’Eaubonne

Françoise d'Eaubonne

Françoise d’Eaubonne (1920-2005) nait à Paris mais passe sa jeunesse à Toulouse, où elle commence son intense activité d’écrivaine et participe à la Résistance.

Fidèle à la devise “Jamais un jour sans une ligne”, elle a publié plus de cent livres, essais, romans, biographies, pamphlets, poésie… Théoricienne non académique et militante, elle a été active dans le mouvement féministe et dans les luttes homosexuelles, écologistes et antinucléaires.

Elle milite activement contre la guerre d’Algérie et signe la « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie » en 1960. Françoise d’Eaubonne participe dès le début au MLF (Mouvement de libération des femmes), elle fait partie des 343 femmes qui signent le « Manifeste des 343 » en faveur de l’avortement, à une époque où celui-ci n’est pas autorisé. En 1971 elle participe à la fondation du Fhar (Front homosexuel d’action révolutionnaire). Elle théorise la contre-violence, luttant contre la construction de centrales nucléaires, allant jusqu’à saboter le chantier de la centrale nucléaire de Fessenheim.

C’est en 1974, dans la dernière partie de son essai Le féminisme ou la mort, elle invente le terme “écoféminisme”.

La pensée de Françoise D’Eaubonne repose sur l’orientation anti-patriarcale de l’écoféminisme : dans sa vision du monde, l’oppression des femmes est liée à l’exploitation de l’environnement. Le capitalisme, avec sa dévastation extractiviste motivée par le profit, est un phénomène patriarcal. Comme l’écrivent Myriam Bahaffou et Julie Gorecki dans la préface de la réédition française de Le féminisme ou la mort : “La théorie féministe de D’Eaubonne n’est donc pas une simple juxtaposition du féminisme et de l’écologie, mais bien une analyse du “système monde” dans une perspective qui place les êtres exploités au centre. Dans Le féminisme ou la mort, elle nous montre non seulement que la menace écologique qui pèse sur toutes les formes de vie est une priorité, mais aussi que celle-ci est indissociable d’autres luttes”.

Elle écrit et milite jusqu’à sa mort en 2005.

Pour en savoir plus, consultez le site https://www.francoise-d-eaubonne.org/