Depuis septembre 2023 tous les lundis à 19h15 :
Une séance pour des femmes, gérée par des femmes, conduite par des femmes.
Possibilité de vous prêter un kimono.
Séance d’essai gratuite.
Trois mois découverte (cotisation mensuelle de 40€)
Pratique régulière 60€ (possibilité de venir à toutes les séances d’aïkido)
contact : 05 61 48 75 80
Il ne s’agit pas d’une nouvelle version de l’Aïkido ou d’un Aïkido « au féminin » mais d’une séance en « non mixité choisie » conçue comme une démarche « d’empowerment ». On le sait, le corps des femmes est porteur de siècles de patriarcat. Des siècles de violence, de rapport objet/sujet et/ou proie/prédateur. Au tréfond de nos cellules et de nos inconscients sont inscrits les vestiges de ces traumas, une défiance et une révolte légitime.
Un outil puissant de changement : le corps
Si notre corps change c’est tout notre rapport au monde qui change. Les femmes aspirent à des espaces où être elles-mêmes, des espace-temps où elles puissent :
- Retrouver un rapport au corps
- S’émanciper du regard masculin
- (Re)découvrir leur puissance
- Retrouver l’estime de soi
Créer une situation
D’après les études faites sur le sujet, c’est dès l’enfance que les filles n’apprennent pas à déployer leur corps, à occuper l’espace, à courir, à se battre, à crier, à s’affirmer, contrairement aux garçons qui y sont encouragés. Ainsi imaginer une »égalité d’accès » c’est nier tout l’arrière-plan sociétal et culturel, qui fait qu’une femme passe beaucoup moins facilement la porte d’un dojo qu’un homme.
Face à ce constat le dojo Tenshin décide d’agir en créant une situation à l’image de l’« affirmative action » américaine : Stimuler l’accès à cet outil formidable qu’est l’Aïkido avec une situation favorable, non pas parce que les femmes seraient faibles ou seraient l’« autre », mais parce que le degré d’oppression ne peut être nié. De plus cette séance propose un environnement safe pour une pratique dans le respect des différences et de l’intégrité de chacune.
L’Aïkido ?
L’Aïkido est un art né dans les années 50 au Japon, il n’existe aucune compétition, ni combat mais plutôt une recherche d’harmonie. C’est un art martial qui se pratique dans un esprit de « non-résistance » ce qui ne veut pas dire de ne pas résister mais désigne une attitude, un mode d’action. C’est le contraire de la soumission. Sur les tatamis, il s’agit de sentir l’importance des postures, du mouvement, du rapport à l’espace, au toucher. Mais aussi de retrouver le calme et une respiration profonde. Réactiver nos capacités est un processus qui peut nous rendre puissantes, centrées, sûres de nous, car avant de s’affirmer, il faut se positionner.
L’autrice et militante féministe Françoise d’Eaubonne écrivait « Avons-nous suffisamment réfléchi au sens de la formule : se réapproprier son corps ? Dans les milieux féministes, elle est toujours employée dans un sens sexuel […] On n’a pas encore réfléchi sur la nécessité de nous réapproprier l’agressivité, ou plutôt, tout simplement, sa possibilité ; redécouvrir les attitudes ignorées, refoulées, qui nous font si peur, les plus simples positions combatives du corps. » Ou comme le dit si bien Elsa Dorlin « Il ne s’agit pas tant d’apprendre à se battre que de désapprendre à ne pas se battre ».